La réunion a été l’occasion pour la CFDT de réaffirmer ses vives inquiétudes face au projet POSEM tel que présenté par la direction.
Manque de concertation des partenaires sociaux
La CFDT a dénoncé avec force l’absence totale d’association des organisations syndicales durant les 18 à 20 mois de travail préparatoire. Alors même que le projet engage l’avenir de plusieurs milliers de salariés, les partenaires sociaux n’ont pas été consultés ni impliqués dans les groupes de travail, les ateliers de co-construction ou les études menées. Cette méthode, qui confine à une décision unilatérale, réduit la négociation à une simple discussion sur la rémunération, sans permettre de peser sur la redéfinition des métiers.
Une inquiétude grandissante pour les salariés
La CFDT souligne le décalage majeur entre le discours optimiste de la direction et la réalité vécue sur le terrain. Les remontées des magasins font état d’une dégradation des conditions de travail, de l’angoisse liée à la disparition de certains métiers (comme les animateurs commerce) et d’un profond malaise face à des fiches de postes jugées irréalistes et trop détaillées.
Le risque d’alourdir les charges de travail, de disperser les compétences et de fragiliser l’employabilité de nombreux collaborateurs est bien réel. La polycompétence ne doit pas devenir synonyme de surcharge ni de précarisation.
Une méthode jugée brutale
La CFDT regrette une approche présentée comme « naturelle » et « sans avenant aux contrats », alors même que les transformations envisagées bouleversent en profondeur l’organisation du travail. Les annonces sur la redéfinition des métiers, la rémunération variable ou la redistribution des rôles s’apparentent davantage à une réorganisation imposée qu’à une véritable négociation sociale.
Des attentes claires de la CFDT
- Être associée pleinement au sein de véritables espaces de co-construction.
- Garantir la préservation des compétences et des parcours professionnels.
- Obtenir des clarifications précises sur l’avenir des métiers impactés.
- Assurer un cadre clair et protecteur pour les évolutions de tâches et de responsabilités.
La CFDT rappelle que ce projet ne pourra aboutir sereinement que s’il prend en compte la voix des salariés et de leurs représentants. Le dialogue social ne peut se réduire à l’accompagnement d’une décision déjà ficelée : il doit être au cœur de la construction collective.
La CFDT vous informera au fur et à mesure de l’avancée du dossier.
